Arterris : de lourdes pertes et des restructurations en vue

« La trésorerie est préservée, les fonds propres sont sécurisés. Donc il n’y a aucune inquiétude pour le groupe même si l’année a été difficile », ne cache pas Christian Reclus, directeur général d’Arterris. Lors de son assemblée générale, le 17 décembre à Castelnaudary (Aude), le groupe coopératif d’Occitanie et de la Région Sud a donc présenté un chiffre d’affaires de 1,15 Md€ en 2023-2024 (- 6 % par rapport à 2022-2023) et un déficit de 28,8 M€.

La moitié de ces pertes est due au déficit d’exploitation : « Énergie, grippe aviaire, hausse des coûts financiers et de main-d’œuvre ont pesé, énumère Christian Reclus. L’autre moitié, c’est du provisionnement pour des entreprises dont nous n’avons pas pu sécuriser l’activité. »

« Nous avons essayé… »

Le directeur général reconnaît que des restructurations sont en cours et une fermeture de site peut être programmée lorsque les « industries ne sont pas saturées ». Les représentants des salariés ont déjà été prévenus à travers les CSE. « La situation est connue, partagée en interne et votée en conseil d’administration », certifie Christian Reclus. Ce serait notamment la transformation de canards qui serait en souffrance, le DG rappelant d’ailleurs les fermetures d’entreprises annoncées récemment par Maïsadour et Euralis.

« Comme nous sommes une coopérative, nous avons essayé de redresser ces sites pour le bien des producteurs, assure le directeur général. Mais, à un moment, il faut savoir prendre des décisions. » Décisions qui, il le garantit, « n’auront aucun impact sur les producteurs ». En même temps que cette fermeture est finalisée, des accords seraient en train d’être négociés pour qu’Arterris fournisse d’autres industriels.